Nouvelles du CIUSSS

Quitter la maison après 46 ans!

Faites connaissance avec Bruno Langlois, un nouveau retraité qui, pendant 46 ans, a occupé le poste d’ouvrier de maintenance au Centre d’hébergement de Dorval. Pendant toutes ces années, il a veillé au bon fonctionnement de cette installation qu’il considérait comme sa deuxième demeure. Pour le bien-être des employés et des résidents!


Monsieur Langlois, racontez-nous vos débuts dans cette installation, appelée autrefois le Foyer Dorval.
« C’est le 15 juillet 1977 que j’y ai entamé ma carrière, d’abord comme plongeur et aide en alimentation à temps partiel, principalement les fins de semaine. Souvent, je complétais mes semaines de travail en prêtant main-forte aux services de la maintenance et de l’entretien ménager. Puis, j’ai occupé un poste de nuit en entretien ménager, à temps plein, pendant un peu plus de deux ans. En décembre 1988, j’ai finalement joint ce qu’on appelle aujourd’hui la Direction des services techniques et des grands projets d’infrastructures dans les fonctions d’ouvrier de maintenance, un poste que j’ai conservé jusqu’à ma retraite.

À mes débuts, le Foyer Dorval était une institution privée appartenant à la congrégation religieuse les Filles de la Sagesse. J’avais été reçu en entrevue par Sœur Denise! »

Parlez-nous de l’évolution de vos responsabilités au fil des ans.
« En fait, jusqu’à la fin de ma carrière, j’ai toujours accompli les tâches qui m’avaient été confiées il y a 36 ans. Entre autres, je voyais aux réparations de toutes sortes, à la hauteur de mes connaissances en plomberie, en électricité et en menuiserie, par exemple. Je m’occupais aussi des aménagements extérieurs. Comme j’étais le seul employé dédié à la maintenance, j’étais un véritable touche-à-tout, même dans des secteurs autres que le mien. Heureusement, j’avais de bons contacts au sein de ma direction, en cas de besoin.

L’arrivée de l’ordinateur et du cellulaire ont modifié mes responsabilités. À mes tâches initiales se sont greffés des volets davantage administratif et logistique. »

Qu’est-ce qui vous allumait dans vos fonctions?
« J’adore les travaux manuels et j’ai toujours considéré le Centre d’hébergement de Dorval comme MA bâtisse, MA deuxième maison. Je m’assurais donc que tout fonctionne rondement, en faisant preuve de flexibilité à l’égard des demandes qui m’étaient formulées.

Quand j’étais en vacances, j’acceptais volontiers les appels liés à mon travail. D’ailleurs, à la demande de mon supérieur, j’ai encore mon cellulaire de travail, au cas où. Je vais aussi bientôt retourner au travail, temporairement, le temps de bien former mon remplaçant. »

Et vos relations avec vos collègues et les résidents?
« Bien humblement, j’avoue que j’étais une bonne personne-ressource pour tous les membres du personnel. Peu importe leurs fonctions, ils étaient également souvent mon lien avec les résidents. En aidant mes collègues, j’apportais en quelque sorte mon soutien aux résidents. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour nos aînés. Voilà pourquoi j’adaptais mon approche pour chacun d’entre eux, en faisant preuve de beaucoup d’humour. »

Que diriez-vous à une personne qui songerait à faire carrière dans votre secteur, au sein d’une installation de soins de santé et de services sociaux?
« Si tu recherches un poste offrant des conditions de travail avantageuses avec une bonne sécurité d’emploi, c’est une option fort intéressante. Dans un centre d’hébergement, il règne un certain esprit de famille. Aussi, il faut croire en soi, faire preuve d’initiative et posséder la volonté d’améliorer son environnement de travail qui, en fait, est le milieu de vie de personnes vulnérables. »


Madame Claire Farineau, l’épouse de M. Langlois, était présente lors de l’entrevue. Elle a gentiment accepté de nous dévoiler quelques facettes de leur vie privée…

Madame Farineau, votre mari a-t-il des plans, alors que débute sa retraite bien méritée?
« Dès le premier jour de sa retraite, Bruno a entrepris de réaliser un rêve qu’il caressait depuis très longtemps : suivre un cours de camionneur. Il m’en parlait tellement souvent que je suis certaine qu’il a prononcé les mots ʺmionʺ ʺmionʺ, avant même ʺmamanʺ et ʺpapaʺ! Il adore conduire et bouger, alors travailler quelques jours par semaine devrait le rendre heureux. Pour lui, le travail, c’est la santé. »

Vous partagez des loisirs?
« Nous marchons souvent, en plus de faire du vélo en tandem, ce qui nous assure d’aller au même rythme! Nous avons d’ailleurs participé plusieurs fois au Tour de l’Île, autant comme cyclistes que bénévoles.

Nous aimons également cuisiner ensemble. Bruno s’occupe de ce qui va au-dessus du four, et moi de ce qui va dans le four, soit les desserts. »

Vous avez également travaillé au Centre d’hébergement de Dorval. C’est à cet endroit qu’a eu lieu votre rencontre?
« Je fréquentais la même école que Bruno, car on habitait le même quartier. C’est toutefois au travail que nous avons réellement fait connaissance, alors que j’occupais un emploi d’étudiante au Service alimentaire. Après sept années de fréquentations, nous nous sommes mariés il y a maintenant 35 ans. »

Êtes-vous également retraitée?
« Oui, je me suis retirée en janvier dernier, après 43 années de service, en raison de ma santé chancelante. Il y a maintenant un an, j’ai dû subir une deuxième greffe rénale. Bruno a été mon phare dans la tempête. Mes problèmes de santé nous ont d’ailleurs empêchés d’avoir des enfants. Heureusement, nous avons eu la chance de compter sur plusieurs neveux et nièces qui nous ont apporté beaucoup de bonheur. »

Parlez-vous un peu de votre carrière dans le réseau de la santé.
« J’ai débuté ma carrière au Centre d’hébergement de Dorval en 1981. Même si mes ennuis de santé m’ont forcée à interrompre mes études en physiothérapie, j’y ai tout de même décroché un poste d’assistante en réadaptation physique en 1992. J’ai donc travaillé au centre de jour jusqu’en 2013, soit l’année du déménagement de ce service vers le Centre d’hébergement de Lachine, où j’ai poursuivi ma carrière. Mes fonctions consistaient à animer des groupes d’exercices ainsi que de stimulation pour des personnes atteintes de déficits cognitifs, entre autres. »

« Un supérieur a déjà dit de moi : ʺBruno, on l’a placé au milieu d’un terrain, puis on a bâti le Centre d’hébergement de Dorval autour de luiʺ », rigole notre sujet-vedette. Sur la photo, on l’aperçoit en compagnie de Mathieu Jetté, directeur adjoint, Services d’hôtellerie, Direction des services techniques et des grands projets d’infrastructures, lors d’une rencontre organisée pour souligner sa retraite.

C’est un couple fort uni qui a généreusement répondu aux questions de Vanessa Jutras, conseillère en communications.

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