Rencontrez Patrick Charles, un technologue spécialisé en imagerie médicale au CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Celui-ci mise sur la bonne humeur, la compassion et une communication efficace pour offrir une prestation de qualité et rassurante à ses patients. En optant pour cette spécialité du secteur de la santé, M. Charles a réellement trouvé sa voie.
Monsieur Charles, racontez-nous le cheminement qui vous a mené à une carrière de technologue spécialisé en imagerie médicale?
« J’ai d’abord entrepris des études en informatique. Toutefois, j’aspirais davantage à une profession plus proche des gens. Alors que je travaillais à l’entretien ménager, au Centre hospitalier de St. Mary, j’ai discuté avec un technologue du Département de l’imagerie médicale. Cette rencontre a assurément influencé mon nouveau choix de carrière.
Je me suis donc inscrit au programme de technologie de radiodiagnostic, au Collège Dawson. En juin 2014, j’ai obtenu un diplôme d’études collégiales menant directement au marché du travail. Celui-ci permet notamment d’œuvrer en radiologie générale, ou encore d’être formé en milieu de travail en tomodensitométrie (mieux connu sous l’appellation de CT Scan), en interventions mineures nécessitant la fluoroscopie ou d’autres modalités d’imagerie. Au moment où j’ai suivi mon programme collégial, l’échographie en faisait partie, ce qui est différent aujourd’hui. »
Votre premier emploi dans le domaine de la santé?
« Comme j’y ai déjà fait allusion, j’ai fait mes débuts dans le réseau de la santé au Centre hospitalier de St. Mary, en 2007. Étudiant, je travaillais à temps partiel au sein des Services alimentaires, puis du Service de l’hygiène et de la salubrité.
Une fois mon DEC en mains, j’ai obtenu un transfert de département. À la fin juin 2014, j’ai débuté ma carrière en radiologie générale qui fait partie de la Direction des soins hospitaliers. »
Quelles sont vos principales fonctions?
« Ma principale spécialité est la tomodensitométrie, soit la réalisation d’une radiographie en trois dimensions de l’intérieur du corps humain. Pour ce faire, j’installe le patient sur une table qui se déplace vers un appareil à rayons X qui tourne autour du patient. Il s’agit d’un procédé rapide, fréquemment utilisé, qui permet notamment d’identifier un problème de santé en situation d’urgence, par exemple un traumatisme.
Avant de procéder, je prépare le patient en adoptant mon approche selon ses particularités. Je discute avec lui, entre autres, de ses antécédents médicaux ou de contre-indications. Parfois, j’utilise mes notions de base en soins infirmiers pour installer un cathéter intraveineux. Je vois également à la préparation de certains produits, comme ceux qui permettent le contraste à l’iode.
Une fois l’acquisition des images réalisée, je contrôle la qualité de celles-ci, tout en m’assurant de l’adéquation des facteurs techniques utilisés. Je consigne aussi le déroulement de l’examen, afin que toutes les parties intéressées aient un portrait juste de mon intervention. L’observation d’une pratique sécuritaire est essentielle, car la radiation est utilisée.
En plus de la tomodensitométrie, j’effectue également des examens de résonnance magnétique et des radiographies générales. »
Quels sont les principaux défis que vous rencontrez?
« Mon travail comporte un volet physique, car je suis souvent debout, sans compter le déplacement des patients. De plus, il faut afficher une concentration de tous les instants, notamment en regard de la conformité et la qualité des images produites, de même que de l’usage adéquat de produits, même si la prise de décisions se fait souvent très rapidement. La condition des patients est aussi un enjeu. Il faut éviter de leur causer davantage de douleur ou encore de séquelles, lors des manipulations.
Notre profession est rarement reconnue à sa juste valeur. Même si, en imagerie médicale, nous sommes les yeux de la médecine. Vous savez, il n’y a pas vraiment d’autres façons de voir l’intérieur du corps humain rapidement et de manière non invasive. »
Et qu’est-ce qui vous allume dans vos fonctions?
« Je fais partie d’une équipe très dédiée, à l’Hôpital général du Lakeshore, où je suis en poste depuis septembre 2020. Mes collègues sont des gens passionnés, qui ont à cœur le bien-être des patients et qui affichent une belle cohésion.
J’adore travailler auprès du public, alors je veille avec bienveillance sur mes patients. Je trouve valorisant qu’un patient exprime sa satisfaction à l’égard de son accueil, de sa prise en charge et des réponses fournies à ses questions.
Sur le plan professionnel, j’apprécie l’opportunité de travailler sur différentes modalités de l’imagerie médicale, et ainsi approfondir mes connaissances. En fait, le partage du savoir est partie intégrante de l’évolution de ma carrière. Les interactions avec les médecins, infirmières et autres professionnels sont fort stimulantes. »
Quel serait votre message à un jeune qui songerait à faire carrière dans votre domaine?
« Si un jeune aime le travail en équipe, relever des défis et œuvrer auprès du public, c’est un bon point de départ. L’imagerie médicale est un secteur dynamique, où l’adrénaline est souvent présente. La capacité d’empathie et de compassion, jumelée à un côté méthodique sont également de beaux atouts.
De bonnes aptitudes en mathématiques, physique et biologie sont nécessaires. »
Monsieur Charles a gentiment accepté de nous dévoiler quelques facettes de sa vie privée…
Parlez-nous un peu de vous…
« Je suis né à Montréal, et je suis le plus jeune d’une famille de trois enfants. J’ai résidé successivement avec ma famille à Laval, puis dans le quartier Ahuntsic-Cartierville. Aujourd’hui, je demeure à Vaudreuil en compagnie de ma fiancée.
Dans ma famille élargie, on compte entre autres des infirmières, des médecins et même une cheffe d’un laboratoire médical. »
Pour vous détendre, vous optez pour…
« Je m’adonne à la menuiserie, un art méthodique qui ne peut se faire à vive allure. Un beau contraste avec mon métier. L’hiver, j’aime profiter de l’extérieur et patiner notamment. Enfin, je ne refuse pas une séance de jeux vidéo en ligne! »
Vous avez un talent caché?
« J’ai une bonne connaissance des appareils électroniques. Il n’est pas rare que j’offre mes services pour réparer un ordinateur! »
« Il arrive que des jeunes patients me questionnent à propos de mon métier. Je prends alors plaisir à satisfaire leur curiosité. Qui sait, certains d’entre eux opteront peut-être pour une carrière en imagerie médicale! », relate avec le sourire notre sujet-vedette. Sur la photo, on aperçoit, de gauche à droite, quelques-uns de ses collègues : Emilie Caron-Nadeau et Ghyslain Le Sieur, technologues spécialisés en imagerie médicale; Jamie Palmer, brancardier assistant technologue; et Mathieu Sabourin, technologue spécialisé en imagerie médicale.
« L’imagerie médicale a un côté fantastique. C’est un peu comme un mariage entre la photographie et la médecine. Chacune de ses modalités a sa propre raison d’être, souvent en étant le complément de l’autre », explique monsieur Charles.