La communion parfaite entre la passion et l’esprit de famille!
Dans chaque numéro de votre infolettre, nous vous présentons un membre du personnel de notre organisation. Ce mois-ci, rencontrez Mariam Kaouachi, une infirmière clinicienne à l’urgence de l’Hôpital de LaSalle. Une femme passionnée qui souhaite tracer son propre chemin, tout en demeurant elle-même.
Madame Kaouachi, vous pouvez nous parler du parcours académique qui vous a mené à la profession d’infirmière clinicienne?
« Même si j’ai toujours aimé les études, et particulièrement les sciences comme la physique, la chimie et la biologie, j’ai mis un certain temps à trouver ma véritable passion professionnelle. C’est ainsi que j’ai d’abord décroché un diplôme d’études professionnelles en esthétique de l’École secondaire Monseigneur-Richard, à Verdun, en 2010.
Peu après, alors que je visitais régulièrement ma mère, hospitalisée à l’Hôpital de Verdun, j’ai eu l’occasion d’échanger à plusieurs reprises avec des infirmières et des médecins. C’est alors que, tout doucement, a germé en moi l’idée de réorienter ma carrière. Ignorant les commentaires négatifs formulés par un aide pédagogique individuel, je me suis inscrite au Cégep André-Laurendeau, dans un cheminement “Tremplin DEC”. Grâce à de bons résultats et à beaucoup d’entêtement, j’ai réussi à intégrer le programme de sciences infirmières. J’y ai obtenu mon diplôme d’études collégiales (DEC) au bout de trois ans, soit en 2015.
Par la suite, j’ai poursuivi ma formation à l’Université du Québec en Outaouais, au campus de Saint-Jérôme. En 2017, après deux années d’études intensives, j’ai décroché un baccalauréat en sciences infirmières. »
Comment avez-vous fait vos premiers pas au sein du réseau de la santé et des services sociaux?
« Tout au long de mes études collégiales et universitaires, j’ai travaillé, à temps partiel, à l’Hôpital de LaSalle. Dans un premier temps comme stagiaire, puis comme candidate à l’exercice de la profession infirmière. J’ai donc fait mes classes dans divers secteurs, notamment à l’urgence et aux soins intensifs.
Depuis 2017, j’occupe un poste d’infirmière clinicienne à l’urgence de l’Hôpital de LaSalle, au sein du quart de soir. Comme je suis très volontaire, à cela s’ajoute plusieurs quarts de travail supplémentaires, autant de jour que de nuit. »
À quoi ressemble un quart de travail typique pour vous?
« Mes tâches sont variées, puisque notre équipe travaille en rotation. J’alterne donc entre les secteurs du triage, de l’observation et du mode ambulatoire. J’aime bien aussi être affectée en salle de réanimation. L’adrénaline est toujours au rendez-vous, lorsqu’on est en présence d’un patient instable. Il faut agir rapidement, en parfaite cohésion avec le médecin.
Il y a également du temps consacré, entre autres, à la lecture des rapports rédigés par les infirmières du quart de travail précédent, à l’élaboration du plan de travail, à la préparation des congés et des admissions, à l’évaluation des patients, à la fermeture de dossiers et à tous les aspects administratifs.
Quels sont les principaux défis que vous rencontrez au quotidien?
« Sans surprise, en premier lieu, la pénurie de main-d’œuvre. Il faut donc être en mesure de composer avec des horaires fort chargés. La gestion des malades constitue un autre défi majeur. Certains usagers peuvent se montrer impatients, voire agressifs.
Il est très important aussi de demeurer à l’affût des nouveautés associées aux pathologies et aux conditions médicales. Enfin, en tout temps, il faut preuve de professionnalisme, rester en contrôle de soi-même, démontrer de l’empathie et aborder les gens avec courtoisie, peu importe les circonstances. »
L’Hôpital de LaSalle occupe une place particulière dans votre cœur, n’est-ce pas?
« Vous avez parfaitement raison! À l’Hôpital de LaSalle, j’y retrouve ma véritable deuxième famille. Comme la taille de l’installation est plutôt réduite, on se connaît tous, alors on tisse des liens très forts. Dans mon cas, j’y ai bâti de très belles amitiés.
De plus, il est facile d’échanger avec divers spécialistes et médecins à propos de différentes pathologies. C’est un milieu propice à l’apprentissage, ce qui comble ma grande curiosité intellectuelle. »
Et avec l’équipe en place à l’urgence, votre attachement est tout aussi profond?
« Exactement. Même si nous sommes souvent en manque de personnel, on se serre les coudes. On s’entraide constamment avec toujours comme objectif le bien-être du patient. Entre collègues, on peut tout se dire. Il n’y a pas de rancunes et on trouve des solutions ensemble.
Mon équipe m’apporte de la joie et de la bienveillance. J’y retrouve un esprit de famille qui fait en sorte que jamais je ne suis laissée à moi-même. Et le tout dans une ambiance où l’humour est bien présent. »
En plus de votre poste d’infirmière clinicienne à l’Hôpital de LaSalle, vous occupez un autre emploi. De quel poste s’agit-il?
« Je travaille comme infirmière dans une pharmacie communautaire depuis près de cinq ans. J’y suis présente les mercredis matin pour un quart de travail de quatre heures. J’y effectue, entre autres, de la vaccination et des consultations liées à des questions médicales.
J’aime le côté apaisant de ce milieu, par opposition à l’action omniprésente dans une urgence. C’est un moment privilégié pour moi de me retrouver dans cette petite clinique. »
La Semaine de la profession infirmière vient de débuter. Qu’est-ce que cette semaine représente pour vous?
« Un moment pour reconnaître et valoriser notre profession, mais aussi pour attirer la relève. »
Madame Kaouachi a accepté de nous dévoiler quelques facettes de sa vie personnelle…
Vous pouvez nous parler un peu de vous, de votre famille?
« Je suis l’aînée d’une famille de quatre enfants. J’ai vu le jour dans le désert du Maroc, puis, lorsque j’avais quatre ans, mes parents, ma sœur cadette et moi avons immigré au Québec.
Mes parents m’ont toujours laissé le champ libre à l’égard de mes choix personnels et professionnels. Ma mère, c’est l’amour de ma vie, et je suis toujours la “fille à son papa”! Comme j’habite à proximité de la maison familiale, il n’est pas rare que ma mère me prépare des lunchs pour le travail.
Entre nous, nous surnommons l’Hôpital de LaSalle “l’Hôpital Kaouachi”, puisque mon père y a travaillé longtemps à titre de mécanicien de machineries fixes, et que mon frère y occupe actuellement un poste d’agent administratif alors qu’il poursuit ses études. »
Quel est votre passe-temps préféré?
« Voyager! En fait, c’est une véritable passion, et j’aime partir plusieurs fois par année. Ma plus récente escapade m’a conduite vers Hawaï, tandis que mes prochains voyages seront à Chicago et à Walt Disney World, en Floride. Et je voyage souvent en compagnie de mes collègues et amies Esther, Natalia, Malgo, Mélanie et Zoé.
Ma destination coup de cœur a toutefois été mon retour au Maroc, avec mon père, à l’âge de 18 ans. »
Vous avez un talent caché?
« Je suis, en quelque sorte, une autodidacte. Bien humblement, j’ai une grande capacité à acquérir de nouvelles connaissances par moi-même. »
Où vous retrouve-t-on dans 10 ans?
Je suis plutôt une personne qui vit au jour le jour. Toutefois, j’aimerais bien avoir l’opportunité d’effectuer une maîtrise qui me permettrait d’accéder à un poste d’infirmière praticienne spécialisée de première ligne.
« Travailler dans une urgence, d’une certaine façon, c’est être confortable dans le chaos. Il faut bien canaliser son énergie et, surtout éliminer le stress et l’anxiété », affirme Mariam Kaouachi, alors qu’elle voit au confort d’une patiente avec délicatesse.
« Mélanie Robillard (à droite) est non seulement une collègue de travail hors pair, elle est aussi une véritable amie et souvent ma partenaire de voyage », révèle madame Kaouachi qui souhaitait poser en compagnie de cette dernière.