Membres du personnel de la santé issus des communautés noires - Des gens de cœur!
Dans une étude publiée en 2020 par Statistique Canada, basée sur les données des trois plus récents recensements nationaux, on y apprend qu’une femme noire sur trois travaille dans le réseau de la santé et des services sociaux. Chez les Haïtiennes, c’est une sur deux! Et ce ne sont pas uniquement les immigrantes de première génération qui œuvrent en santé. Leurs filles aussi, et même leurs petites-filles! Les ressources humaines de notre établissement ne font pas exception. De nombreuses personnes issues des communautés noires travaillent dans tous les secteurs de nos installations.
« Ma mère a travaillé comme aide-auxiliaire en soins à domicile et préposée aux bénéficiaires, par la suite. Parmi les membres de ma famille de la même génération que la mienne, nous sommes trois infirmières, dont l’une est en poste dans le Grand Nord, et trois préposés aux bénéficiaires », nous révèle Woodeline Dorlean, infirmière d’origine haïtienne, et chef de service au volet postnatal et soutien à la transition vers la communauté, au Centre hospitalier de St. Mary (CHSM). « Nos communautés sont tissées serrées. Il y a beaucoup d’entraide et chacun veille sur l’autre. Travailler dans le réseau de la santé est donc pour nous un choix tout naturel », poursuit-elle.
La diversité est omniprésente dans notre organisation. Selon madame Dorlean, cette réalité a un impact fort positif au sein des équipes multidisciplinaires, appelées à côtoyer différentes cultures, à s’ouvrir sur le monde et à développer davantage de tolérance. « Pour nos usagers, la diversité facilite le développement de la confiance envers le personnel et permet de mieux comprendre la prestation des soins et des traitements. Il suffit parfois d’éliminer la barrière linguistique pour améliorer nos interventions », ajoute-t-elle.
Même si les membres des communautés noires sont prédominants dans bien des milieux de soins, particulièrement à Montréal, peu d’entre eux occupent des postes de gestion. « Je suis fière de notre CIUSSS, de sa diversité et de sa volonté de donner des opportunités d’avancement de carrière aux membres issus de la diversité ethnique. Lorsque je rencontre des jeunes professionnels de ma communauté, je les encourage fortement à poursuivre leurs études, à participer à des comités et à faire entendre leur voix, afin d’accéder à des postes de direction », conclu-t-elle.
La communauté haïtienne de Montréal a également mis sur pied plusieurs organismes communautaires pour appuyer le travail des institutions de santé au Québec. Parmi ceux-ci, le Ralliement des infirmières et infirmières auxiliaires haïtienne du Canada (RIIAHC), cofondé, entre autres, par Maud Pierre-Pierre, infirmière retraitée du CHSM, et actuelle présidente du RIIAHC. La mission de l’organisme consiste non seulement à promouvoir la santé auprès de la communauté haïtienne d’ici en partenariat avec les professionnels de la santé du Québec, mais aussi à accompagner les infirmières d’Haïti dans leurs démarches d’actualisation de leurs connaissances, en plus d’appuyer leur travail au moyen de plusieurs initiatives sanitaires sur le terrain. Un autre bel exemple de cette propension à l’altruisme.
Ne ratez pas l’occasion de participer aux nombreuses activités organisées en février, dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs dans nos installations. Le site Web du Mois de l’histoire des Noirs propose également un calendrier culturel, des conférences et bien plus encore!