Inondations : Les impacts sur la santé mentale

    Inondations : Les impacts sur la santé mentale

    Comment poursuivre sa vie lorsqu’une catastrophe climatique vient bouleverser notre quotidien et accabler notre santé psychologique? C’est ce qu’a tenté de découvrir un groupe d’étudiants au doctorat en pharmacie de l’Université de Montréal, qui s’est rendu à Sainte-Marthe-sur-le-Lac pour y rencontrer des sinistrés affectés par l’inondation de 2019.

    Le 27 avril 2019, une digue retenant les eaux du Lac des Deux-Montagnes cédait et inondait sur son passage un quartier de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, dans les Basses-Laurentides.  Trois ans plus tard, le groupe d’étudiants se rend sur les lieux sinistrés pour prendre le pouls de cette communauté battante qui a dû se relever, sans s’allouer un temps de rémission pour affronter les contraintes imposées par la pandémie liée à la COVID-19.
      
    Dans le cadre de leur démarche, le groupe d’étudiants a été appuyé par la Croix-Rouge canadienne, le partenaire principal des autorités publiques en matière de services aux sinistrés au Québec. Ils ont également bénéficié du soutien de Suzie Bond, professeure de psychologie et santé mentale à l’Université TÉLUQ enseignant la psychologie et experte dans les troubles post-traumatiques. 

    « Ces gens ont vécu un véritable choc post-traumatique, et sont toujours coincés dans toutes sortes de dédales », nous dit Arrani Thambimuthu, étudiante en pharmacie au Centre hospitalier de St. Mary (CHSM) et membre de ce groupe de doctorants en pharmacie.

    Parmi ses conclusions, madame Thambimuthu ajoute « ce qui est étonnant, c’est que la plupart des gens sont toujours aux prises avec les conséquences de ce grand malheur […] mais qu’ils ne veulent plus en entendre parler. Ils sont épuisés par toutes les démarches administratives de compensation, de relocalisation, les problèmes financiers et tous les autres bouleversements vécus. C’est très lourd à porter. » Nombreux se sentent malheureusement découragés, épuisés, et croient que l’aide et le soutien ont été insuffisants.  

    Parmi les constats chiffrés dans le cadre de leur évaluation de l’environnement global des citoyens, les doctorants rapportent également que « les habitants de Sainte-Marthe-sur-le-Lac sont les habitants du Québec qui ont rapporté le plus de symptômes de stress post-traumatique (48,9 %) suivant les inondations comparativement aux autres sinistrés, personnes ayant vécu une inondation, du Québec (39,2 %) » (Une vague de résistance, 2023).  

    Pour en savoir plus, consultez la trousse d'outils du projet Une vague de résilience, conçue pour ceux et celles qui souhaitent s’exprimer sur les suites de cette catastrophe naturelle ou sur la problématique des inondations. 

    Pour en savoir plus sur la santé mentale et les catastrophes climatiques :

    Groupe d’étudiants au doctorat en pharmacie de l’Université de Montréal. De gauche à droite : Liam Masley, Josiane Dumont, Céline Zakko, Rania Bakhti, Marina Morgan, Arrani Thambimuthu, Emmanuel Pantazis, Felicia Cappuccilli.

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