Rencontrez Sophie Caron, une infirmière qui allie dévouement et passion. Cheffe d’une unité de soins dédiée à la médecine interne et à la cardiologie à l’Hôpital général du Lakeshore, madame Caron privilégie les contacts humains. Autant avec les membres de son personnel qu’avec ses patients et leurs familles. Cet aspect du métier lui procure une pleine satisfaction!
Madame Caron, quel a été votre parcours d’études?
« J’ai effectué des études au Cégep Marie-Victorin en sciences de la nature, avant de m’inscrire au baccalauréat en psychologie à l’Université de Montréal. Après deux ans, j’ai toutefois abandonné ce programme, ne souhaitant pas poursuivre des études vers l’obtention d’une maîtrise, devenue nécessaire, dans cette discipline.
J’ai finalement obtenu un diplôme d’études collégiales en sciences infirmières, auprès du Cégep du Vieux-Montréal, en décembre 1993. »
Vos premiers pas dans le domaine de la santé?
« J’ai entamé ma carrière à l’hôpital Hôtel-Dieu de Montréal, en 1994. J’y ai occupé des postes d’infirmière et d’assistante-cheffe d’unité dans les départements de chirurgies cardiaques, thoraciques et vasculaires et de pneumologie. En 2000, à la création du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, j’ai opté pour un poste d’infirmière en chirurgie thoracique et oto-rhino-laryngologique, à l’Hôpital Notre-Dame.
Trois années plus tard, j’ai joint l’équipe de la banque de sang de cette installation, toujours à titre d’infirmière. J’ai pu y approfondir mes notions de gestion et de leadership. En 2006, le contact avec les patients me manquant, j’ai décroché un poste d’infirmière-cheffe en hématologie-gynécologie-oncologie, dans lequel je suis demeurée huit ans.
Après avoir quitté l’Hôpital Notre-Dame en 2014, j’ai occupé un poste d’infirmière à temps partiel, pendant cinq ans, dans une installation de soins palliatifs, la Maison Source Bleue, à Boucherville. »
Et votre arrivée au sein de notre CIUSSS?
« En décembre 2014, par l’entremise d’une agence de placement, j’ai obtenu un remplacement à titre de coordonnatrice de soir, à l’Hôpital général du Lakeshore (HGL), avant d’être nommée cheffe intérimaire de l’urgence. Une année plus tard, je suis devenue coordonnatrice de la gestion des lits, au Centre hospitalier de St. Mary, avant de revenir à l’HGL, où j’ai occupé le poste d’infirmière-cheffe au Département des soins intensifs pendant sept ans. Ensuite, j’ai agi, de façon intérimaire, comme coordonnatrice de l’urgence.
Enfin, depuis juin 2024, j’occupe le poste de cheffe d’unité au 4 Ouest. Aujourd’hui, je me sens vraiment sur mon ʺXʺ, entourée d’une belle équipe de soins. »
Quelles sont vos principales fonctions?
« Je veille notamment à la fluidité des patients qui occupent les 40 lits de l’unité, en m’assurant de bien connaître ceux-ci tout comme les intervenants qui leur prodiguent des soins. Il est primordial de discuter avec les patients et les familles des risques possibles liés à une durée d’hospitalisation trop longue.
Je porte aussi une très grande attention à la qualité des soins de santé et des services sociaux offerts. Pour ce faire, entre autres, j’effectue régulièrement des tournées, examine les interventions avec le personnel et prône une communication transparente entre les différents acteurs. »
Quels sont les principaux défis que vous rencontrez?
« Le manque de personnel et la rétention de celui-ci. Ayant vécu diverses situations personnelles complexes, je suis bien placée pour comprendre les défis auxquels font face les membres de mon équipe (monoparentalité, enfants et parents malades, etc.). Je suis donc à l’écoute de leurs besoins, et j’aborde chaque problème en soutenant qu’il existe une solution. »
Quelle type de cheffe d’unité êtes-vous?
« J’essaie, bien humblement, d’être la cheffe d’unité que je n’ai jamais eue dans ma carrière. Je suis bienveillante, souriante, rassembleuse et en mode solution. Je prêche par l’exemple en mettant l’épaule à la roue, afin que les membres de mon équipe se sentent appuyés. Je leur donne beaucoup, mais je reçois encore davantage! »
Qu’est-ce qui vous allume dans vos fonctions?
« La proximité avec les membres de mon personnel, les patients et les familles. Si nous ne pouvons guérir tous nos patients, nous pouvons les aider à retrouver un maximum de confort et à regagner de l’autonomie, avec un minimum de douleur.
J’œuvre présentement au sein d’une équipe qui se donne un nouvel élan. Infirmières, infirmières-auxiliaires, préposés aux bénéficiaires, agentes administratives, aides de service, toutes ces personnes orientent leurs efforts vers le mieux-être de nos patients. Sans compter l’indispensable travail en interdisciplinarité avec d’autres professionnels, y compris les médecins. Enfin, je peux compter sur une directrice des soins infirmiers constamment à l’écoute, généreuse et animée d’un leadership inspirant. »
Madame Caron a gentiment accepté de nous dévoiler quelques facettes de sa vie privée…
Parlez-nous un peu de vous…
« J’ai grandi dans l’arrondissement de Saint-Léonard, à Montréal. Pendant 32 ans, j’y ai habité la même maison. D’abord avec mes parents puis, alors que j’étais mère monoparentale avec mes deux enfants en bas âge, j’occupais le deuxième étage. Aujourd’hui, Marc-Olivier est âgé de 30 ans et Sharlie-Anne a 29 ans.
À l’âge de 50 ans, j’ai donné une nouvelle chance à l’amour, et j’ai rencontré Francis, une perle rare qui allait devenir mon mari en 2023. Lors de notre mariage, 24 invités étaient des collègues du Département des soins intensifs de l’HGL, y compris cinq médecins! »
Pour vous détendre, vous optez pour…
« J’adore la lecture, les mots-croisés et le bon vin. Ou encore simplement profiter des beaux moments que nous offre la vie. Comme j’ai déjà frôlé la mort, mes sens sont en éveil constant. »
Vous aimez voyager?
« Bien sûr! L’an dernier, mon mari et moi sommes allés en Suisse et en Allemagne, alors que cette année nous ferons une croisière qui nous mènera en Croatie et en Italie. »
« Une infirmière que l’on remarque, c’est celle qui exerce le métier pour les bonnes raisons et qui offre toujours le meilleur d’elle-même. Dans le cas contraire, les patients le ressentent », explique notre sujet-vedette du mois que l’on aperçoit en compagnie d’Isabelle Caron (à gauche), directrice intérimaire de la Direction des soins infirmiers.
« J’aime bien partager mon savoir avec les plus jeunes membres de mon équipe. En outre, je porte une attention particulière au potentiel de chacun, n’hésitant pas à les appuyer dans l’avancement de leur carrière », relate madame Caron. Sur la photo, en avant-plan, on aperçoit Sophie Caron, en compagnie de quelques membres de son équipe lors d’une activité sociale.