L’infirmière n’est jamais bien loin de la directrice…

    L’infirmière n’est jamais bien loin de la directrice…

    Dans chaque numéro de votre infolettre, nous vous présentons un membre du personnel de notre organisation. Ce mois-ci, faites connaissance avec Isabelle Caron, la nouvelle directrice de la Direction Hébergement – Soutien à l’autonomie des personnes âgées. Une directrice pour qui la qualité et l’amélioration des soins de santé offerts à la population occupent le haut du pavé!
     

    Madame Caron, d’abord et avant tout, bienvenue au sein de la grande famille du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal! Pour débuter, vous pouvez nous raconter le cheminement académique qui vous a mené dans le réseau de la santé et des services sociaux?
    « Dans un premier temps, en 1993, j’ai obtenu un diplôme d’études collégiales en sciences universelles, au Cégep de Sainte-Foy. Puis, trois années plus tard, j’ai décroché un baccalauréat en sciences infirmières de l’Université Laval. Enfin, en 2006, j’ai terminé une maîtrise, également en sciences infirmières, à l’Université de Montréal.

    Tout au long de mes années d’études, j’ai eu l’opportunité de me familiariser avec diverses facettes liées au réseau de la santé et des services sociaux, comme les soins infirmiers en pratique avancée, le développement de programmes cliniques, la gestion des soins de santé et le développement de la recherche en matière de santé. »

    Parlez-nous de vos précédents emplois.
    « Tout d’abord, je dois mentionner qu’au moment où j’ai terminé mon baccalauréat, en 1996, on était loin de la pénurie de main-d’œuvre que nous connaissons aujourd’hui, mais plutôt dans un contexte de surplus de personnel infirmier. Incroyable, mais vrai! J’ai donc décidé de déménager à Montréal pour accéder à un poste d’infirmière en médecine interne, sur disponibilité, à l’Hôpital général juif. Je comblais alors quelques quarts de travail, de 19 h 30 à 23 h 30. Heureusement, ma situation d’emploi s’est rapidement améliorée dans les mois suivant mon embauche!

    Environ deux ans après mon arrivée dans la région montréalaise, j’ai décroché un poste d’infirmière chef à temps plein, toujours dans la même installation. Pendant quelques années, j’ai ainsi eu l’occasion d’œuvrer comme chef d’unité au sein de plusieurs départements, dont ceux de la médecine, de la neurologie et de l’oncologie. En 2006, j’ai été nommée directrice des soins infirmiers, pour les volets de la médecine, de la gériatrie, de la santé mentale, des soins palliatifs et du contrôle des infections.

    À mon retour d’une pause parentale, de 2011 à 2015, une importante réforme du réseau de la santé et des services sociaux avait été effectuée. Je suis alors devenue successivement coordonnatrice-adjointe en soins infirmiers, puis coordonnatrice du volet clinico-administratif en soins infirmiers, pour le compte du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Enfin, de 2018 à 2022, toujours pour le même établissement, j’agissais comme directrice-adjointe en soins infirmiers et santé physique. »

    Au début de la pandémie, l’Hôpital général juif a rapidement été identifié comme un centre désigné. Racontez-nous brièvement votre importante implication dans ce dossier.
    « Puisque que le centre hospitalier disposait d’une nouvelle infrastructure complète en chambres privées, dont une unité pandémique, celui-ci a été rapidement ciblé pour recevoir les premiers patients aux prises avec la COVID-19. L’Hôpital général juif comptait parmi les deux premiers centres désignés au Québec. Comme j’avais développé une expertise en gestion pandémique en 2009, lors de l’apparition de la grippe H1N1, à titre de coprésidente du Comité de gestion H1N1, j’ai donc contribué, guidé et soutenu l’exercice de préparation pandémique du centre hospitalier.

    Par la suite, lorsque la vague pandémique a durement frappé les centres d’hébergement et de soins de longue durée, j’ai quitté mes fonctions pour prêter main-forte aux équipes en place dans nos CHSLD publics et privés. J’ai alors assuré la codirection de la gestion pandémique dans ces milieux, pour le territoire desservi par le CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. »

    Vous voulez nous partager votre vision liée à l’hébergement des personnes aînées?
    « L’hébergement des personnes âgées, souvent très vulnérables, doit être un véritable projet de société. Les personnes hébergées et leurs proches doivent se sentir comme à la maison, dans leurs nouveaux milieux de vie, mais les résidents doivent aussi bénéficier de soins de grande qualité. Chacune des personnes hébergées est une personne unique avec sa propre histoire de vie. Les équipes doivent les connaître personnellement et faire preuve de bienveillance à leurs égards.

    Nos milieux de vie pour aînés doivent être des endroits dynamiques, où la participation active des proches et de l’ensemble de la communauté est encouragée. Vous savez, les employés qui œuvrent dans de tels milieux d’hébergement sont habités d’une passion; l’accompagnement et les soins aux ainés. Cette flamme qui les habite, elle doit être contagieuse, en tout temps, et générer des interactions bienveillantes, respectueuses et stimulantes pour nos personnes hébergées.

    Je me considère davantage comme une chef d’équipe qu’une directrice. Je dois donc m’assurer que nos équipes soient fortement mobilisées. Voilà pourquoi j’aime bien permettre aux employés et aux gestionnaires de développer leur plein potentiel, de faire preuve d’audace et d’afficher leurs capacités à innover.

    Pour moi, il ne fait aucun doute que nous devons faire toujours mieux pour nos aînés. »

    Madame Caron a généreusement accepté de nous partager quelques facettes de sa vie personnelle…

    De quelle région êtes-vous originaire?
    « Je suis née au Nouveau-Brunswick, mais par la suite ma famille a déménagé à Dégelis, une petite ville du Québec située près de la frontière avec ma province natale. »

    Vous pouvez nous parler un peu de vous, de votre petite famille?
    « Mon conjoint et moi sommes mariés depuis maintenant 24 ans. Nous sommes les heureux parents de trois enfants : Benjamin, 22 ans, Nathan, 19 ans, et notre cadette, Marianne, âgée de 12 ans.

    Je suis une personne qui ne se prend pas au sérieux. D’ailleurs, j’aime bien utiliser l’humour pour désamorcer des situations tendues. »

    Lorsque vient le moment de vous détendre, quelles options privilégiez-vous?
    « Les activités réalisées à l’extérieur! Je pratique la course à pied, le ski de fond, la raquette et le zumba, entre autres. Au cœur de la pandémie, alors que diverses mesures sanitaires étaient en place et que de petits rassemblements extérieurs étaient autorisés dans le respect de la distanciation physique, j’ai même engagé un professeur de zumba, à raison de deux séances extérieures par semaine, tout près de chez moi. De cette façon, mes voisins pouvaient également faire de l’exercice, au son d’une musique entraînante, sur leurs propres terrains, durant cette période difficile.

    Pour être à son meilleur au travail, il faut nécessairement savoir se ressourcer, et être en bonne santé, autant sur le plan physique que mental. »

    Vous avez un talent caché?
    « J’adore cuisiner. En passant, je suis une véritable accro aux équipements et autres gadgets culinaires! »

    Une façon de vous définir?
    « En toute humilité, je me décris comme une bâtisseuse. Je suis une véritable boîte à idées. J’adore construire auprès d’équipes engagées. »

    « Si, au fil des années, mes responsabilités ont constamment évoluées, ma formation d’infirmière n’est jamais bien loin dans mes pensées. Je m’inspire d’ailleurs de la réalité qui se vit sur le terrain, au moment de déployer diverses initiatives au profit de la population », nous confie Isabelle Caron.

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