Mise de l’avant par le ministère de la Santé et des Services sociaux, la Politique d’hébergement et de soins et services de longue durée fait de plus en plus écho dans les différents CHSLD du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Mais que vise-t-elle? Que renferme-t-elle, concrètement, pour le bien-être de nos personnes hébergées?
Anne-Marie Daoust et Mélanie Di Caprio, conseillères cadres à la Direction du soutien à l’autonomie des personnes âgées, démystifient cette politique.
En quoi consiste la Politique d’hébergement et de soins et services de longue durée?
Anne-Marie : « Cette politique, lancée en 2021, a pour objectif central le mieux-être de la personne hébergée. Ses orientations inclusives ont été définies par un comité multidisciplinaire d’experts et de nombreux partenaires. Elle comporte cinq axes (Les proches, Les prestataires de services, Le milieu de vie et de soins, La personne hébergée et La communauté). Un plan d’action arrimé à cette politique renferme 25 mesures liées à l’un de ces cinq axes.
En résumé, il s’agit d’un ensemble d’actions concrètes, sur le terrain, qui vont se traduire par une uniformisation et un rehaussement des pratiques en matière de soins de santé et de services sociaux offerts aux personnes hébergées partout en province. Tous les types d’hébergement de longue durée sont visés par cette politique : CHSLD, ressources intermédiaires, ressources de type familial, maisons des aînés et maisons alternatives. »
Quels seront ses effets bénéfiques pour la personne hébergée?
Anne-Marie : « Plusieurs concepts, notamment l’autodétermination, la bienveillance et la bientraitance vont faire une réelle différence dans la vie de la personne hébergée. Il est primordial de bien accompagner la personne tout au long de son séjour dans son nouveau milieu de vie. L’élaboration d’un guide d’accueil, par exemple, renfermant une foule de renseignements utiles, peut contribuer à rassurer cette personne à son arrivée dans un CHSLD.
La standardisation d’un formulaire s’intéressant à l’histoire de vie de la personne est un autre outil qui va apporter son lot de renseignements pertinents. Cet outil va permettre à la personne de faire entendre sa voix par le partage de son expérience de vie, de ses valeurs, de sa culture, de ses préférences et bien plus encore! »
Mélanie : « Les efforts déployés pour faire connaître et renforcer le rôle du préposé aux bénéficiaires accompagnateur promet également un bien-être accru pour la personne hébergée. Lors de notre récente tournée de consultation, menée dans chacun de nos CHSLD auprès des résidents et de leurs proches, un commentaire a été formulé à de multiples reprises : le roulement de personnel autour de la personne hébergée.
En jumelant un préposé aux bénéficiaires accompagnateur à une personne hébergée, il va être beaucoup plus facile d’établir une relation de confiance. Cette relation de confiance, elle est au centre des préoccupations exprimées par la clientèle hébergée. Ce membre du personnel soignant doit devenir LA personne-ressource de la personne hébergée, celle qui la connaît le mieux, pour ainsi répondre optimalement à ses besoins. Enfin, ce préposé va constituer également la référence de choix pour les proches. »
Vous avez fait allusion à une récente tournée de consultation. Quels constats retirez-vous de cette initiative?
Anne-Marie : « En allant directement sur le terrain, nous avons pu entendre les préoccupations réelles de la personne hébergée et de ses proches, mais aussi, parfois, des pistes de solutions. Cette collecte de renseignements, elle va assurément influencer l’orientation de nos actions futures et la définition de nos priorités. »
Mélanie : « Cette tournée a permis d’entendre la réalité du terrain, quels sont nos bons coups et nos moins bons coups. Comme nous avons également interpellé les prestataires de services, des idées intéressantes nous ont été partagées pour nous permettre de rehausser le bien-être de la personne hébergée, tout en tenant compte des ressources disponibles. »
Quelles sont les prochaines étapes?
Anne-Marie : « On va bientôt consulter nos gestionnaires responsables de site, dans nos CHSLD, afin d’élaborer des plans d’actions locaux répondant aux besoins spécifiques exprimés dans chacune de ces installations. »
Mélanie : « Par exemple, un point soulevé unanimement lors de la tournée de consultation touche la nécessité de bonifier l’offre de loisirs. Nous allons nous assurer que les activités présentées seront en accord avec les intérêts exprimés, selon les installations.
Anne-Marie Daoust et Mélanie Di Caprio, deux personnes qui ont à cœur le bien-être des personnes hébergées et qui mettent tout en œuvre afin de faire une différence dans leur vie.